Valeant et l’investisseur William Ackman ont obtenu la tenue d’un procès de trois jours au Delaware, lequel débutera le 6 octobre. Objectif : faire devancer à la mi-novembre la rencontre spéciale des actionnaires d’Allergan, prévue pour le 18 décembre 2014 (voir Nouvelle du 28 août 2014).

 

Lors de cette rencontre, les actionnaires décideront du sort des administrateurs opposés à l’offre d’achat hostile de Valeant et Pershing Square.

 

Valeant et Ackman estiment qu’Allergan a choisi la date du 18 décembre pour gagner du temps et faire une transaction qui ferait avorter leur offre d’achat hostile. Ils soutiennent qu’Allergan n’a aucunement l’intention de tenir cette rencontre spéciale, un argument auquel s’est rendu le juge Andre Bouchard dans sa décision.

 

De son côté, Allergan continue de soutenir que le choix du 18 décembre vise à laisser le temps à une cour de Californie de rendre son verdict dans une poursuite pour délit d’initié intentée contre Pershing Square, le fonds d’investissement dirigé par Ackman.

 

Rappelons qu’en février 2014, Pershing Square a commencé à acheter en douce des actions d’Allergan. Il a dévoilé, le 21 avril, avoir acquis près de 10 % des parts d’Allergan. Le lendemain, Valeant et Pershing Square annonçaient leur offre d’achat hostile. Les actions d’Allergan on grimpé d’un coup et la valeur des actions de Pershing Square dans l’entreprise a grimpé d’un milliard de dollars.

 

Si Pershing Square perd cette cause, elle n’aura pas le droit de voter à la rencontre spéciale d’Allergan. De là son désir de devancer la rencontre. À suivre.

Source : http://www.reuters.com/assets/print?aid=USKBN0GR1RT20140827

La rumeur courait depuis quelques semaines, elle est maintenant confirmée : Andrea Guerra quittera ses fonctions à titre de PDG de Luxottica. L’entreprise aura désormais deux co-PDG, avec des responsabilités complémentaires.

 

Andrea Guerra quitte donc après une décennie passée à titre de PDG. Il touchera 14,2 M$ de prime. Il recevra aussi près de 850 000 $ en échange de l’abandon de toutes réclamations envers Luxottica. S’ajoute à cela 1,1 M$ lié à l’entente de non-compétition, d’une durée de deux ans, qui inclue aussi l’interdiction de solliciter les employés de Luxottica.

 

Enrico Cavatorta, l’actuel directeur général et chef de la direction financière de Luxottica, a été nommé PDG par intérim des Marchés. L’entreprise s’est mise à la recherche d’un candidat pour occuper cette position de manière permanente.

 

Les opérations seront quant à elles dirigées par Massimo Vian, lequel se rapportera pour l’instant à un comité exécutif mené par le fondateur de Luxottica, Leonardo Del Vecchio, qui reprend donc un rôle plus actif à l’âge de 79 ans.

 

« L’évolution vers une structure de direction basée sur deux co-PDG avec des responsabilités distinctes et complémentaires assurera une gestion plus solide du Groupe, dont la taille, la complexité et la présence mondiale ont rapidement augmenté ces dernières années », peut-on lire dans le communiqué de Luxottica.

 

Allergan tiendra une réunion extraordinaire des actionnaires le 18 décembre 2014, afin de discuter de l’offre d’achat hostile de Valeant et Pershing Square Capital Management.

 

Cette réunion était réclamée par certains actionnaires, dont Pershing Square, elle-même détentrice de 9,7 % du capital d’Allergan. Les actionnaires se verront notamment demander s’ils souhaitent que les administrateurs opposés à la fusion avec Valeant quittent leur poste.

 

Le Conseil d’administration continue de soutenir que cette offre sous-estime largement sa valeur réelle. L’entreprise vient de déclarer les plus fortes ventes trimestrielles de son histoire, et entend réduire ses coûts d’environ 475 M$ en 2015 par rapport à son plan stratégique précédent. Elle prévoit une croissance annuelle composée du bénéfice par action de plus 20 % au cours des cinq prochaines années.

 

Afin de contrer l’influence de Pershing Square dans ses propres rangs, Allergan a déposé contre elle une poursuite en regard de la Loi fédérale sur les valeurs mobilières, concernant l’achat des titres d’Allergan. Celui-ci est survenu quelques semaines à peine avant que cette entreprise ne s’associe à l’offre d’achat hostile de Valeant. Si la demande d’injonction d’Allergan, déposée en Californie, est acceptée, Pershing Square ne pourra pas voter lors de la réunion extraordinaire. 

 

Par ailleurs, les pourparlers engagés par Allergan au sujet du rachat de la pharmaceutique Salix seraient au point mort. En achetant Salix, Allergan ferait augmenter sa valeur à un niveau rendant difficile son rachat par Valeant.

Sources :

http://agn.client.shareholder.com/releaseDetail.cfm?ReleaseID=867860

http://agn.client.shareholder.com/releaseDetail.cfm?ReleaseID=867446

http://eyewiretoday.com/view.asp?20140822-allergan_talks_to_buy_salix_in_defense_move_said_to_be_dormant

 

 

Tissot Medical Research et l’Université de Lausanne continuent d’améliorer leur lentille cornéenne de dépistage du glaucome.

 

Le projet des chercheurs suisses est de développer une lentille capable de mesurer la pression intraoculaire en continu, durant 24 heures. Cela corrigerait les erreurs induites par la pratique actuelle, laquelle ne permet que de mesurer la pression à un moment précis.

 

Les lentilles sont en silicone et munies de capteurs mesurant les variations de pression à chaque clignement des yeux, grâce à la bosse qui exerce une pression sur la cornée lorsque la paupière se ferme. Celle-ci entraîne le rapprochement des électrodes. Des lunettes dotées de petites antennes reçoivent ces informations.

 

En évaluant la résistance de l’œil à la pression induite par le clignement, on peut recueillir des indications précieuses sur la pression intraoculaire du patient. « Après 24 heures, les ophtalmologistes branchent leur clé USB et analysent les résultats », explique le directeur du Laboratoire d’électronique et traitement du signal de l’École polytechnique fédérale de Lausanne.

 

La lentille intelligente pourrait aussi aider à adapter le traitement au patient, en mesurant les propriétés biomécaniques de la cornée.

 

Même si elle n’est pas encore commercialisée, cette lentille a déjà de la compétition, puisque Sensimed, une start-up de la même École polytechnique, a développé une autre version basée sur une technologie analysant les changements de circonférence de la cornée.

Sources :

http://actu.epfl.ch/news/une-lentille-de-contact-pour-depister-le-glaucome/

http://www.acuite.fr/articles.asp?REF=9909

 

Les personnes ayant besoin de correction visuelle pour bien voir une image ou un texte à l’écran sont nombreuses. Et si on corrigeait l’image, plutôt que la vision?

 

C’est le projet sur lequel travaillent des chercheurs de l’Université de Californie, Berkeley et du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il s’agit de développer des algorithmes informatiques pour compenser les handicaps visuels de la personne, et produire une image taillée sur mesure pour sa vision. « Plutôt que de miser sur l’optique pour corriger la vision, nous misons sur l’informatique », explique Fu-Chung Huang, chercheur à Berkeley.

 

Cette approche pourrait aider des centaines de millions de personnes qui ont besoin de correction visuelle pour bien voir à l’écran, mais surtout les patients atteints d’aberrations d’ordre supérieur ne pouvant être corrigées par des lentilles ou des lunettes.

 

Dans leur prototype, les chercheurs ont inséré entre deux couches d’un écran de iPod un autre écran rempli de minuscules trous de 75 micromètres chacun, séparés les uns des autres par 390 micromètres. En ajustant l’intensité de la lumière émanant de chaque pixel dans chacune des directions, les chercheurs arrivent à créer une image correspondant au handicap visuel de l’utilisateur.

 

« Notre technique déforme l’image de façon à ce qu’elle apparaisse claire à un utilisateur spécifique, mais si une autre personne la regarde, elle la verra déformée », explique Brian Barsky, professeur à Berkeley.

Source :

http://www.sciencedaily.com/releases/2014/07/140729152921.htm