Strak Amsterdam c’est la volonté de sortir du paysage de la lunetterie traditionnelle pour aller vers un processus de conception plus innovant, contemporain et ininterrompu. Les montures sont fabriquées à partir d’une plaque de titane japonais couplée à des branches en bêta-titane, ce qui résulte en des modèles robustes et modernes.
Modèle illustré : a18-0001
Distribution par COS : canadianoptical.com
La gestion de la MYOPIE : un avenir prometteur grâce aux lentilles cornéennes
Par Dr Shaun Rawana, DO
La myopie a récemment été classée comme une épidémie de santé publique par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et a été reconnue comme la principale cause de déficience visuelle. Les yeux myopes sont associés à une incidence accrue de complications oculaires, les myopes sévères étant plus susceptibles de souffrir d’affections telles que le glaucome, la cataracte et le décollement de la rétine.
Bien qu’il s’agisse d’une variante naturelle de l’erreur de réfraction, l’omniprésence accrue et émergente de la myopie peut être attribuée à l’évolution de la culture et de la vie moderne. De plus en plus d’études récentes suggèrent qu’un plus grand nombre d’activités effectuées en vision rapprochée est un facteur de risque dans l’apparition et la progression de la myopie au cours de l’enfance, alors que passer plus de temps à l’extérieur est considéré comme un facteur de protection.
Des études suggèrent que les enfants âgées de 6 à 7 ans présentent les changements les plus importants en matière d’erreur de réfraction et d’allongement de la longueur axiale de l’œil. Dans ce groupe d’âge, les filles progressent plus rapidement que les garçons, tandis que les enfants dont les deux parents sont myopes progressent le plus vite. Une réduction de la myopie de seulement 1D peut réduire jusqu’à 40 % le risque de développer des troubles de la maculopathie myopique plus tard dans la vie.
La théorie derrière la conception des dispositifs
Malgré des décennies d’études et de recherches, nous n’avons toujours pas trouvé d’explication complète au mystère du développement de la myopie. Les modèles animaux (primates) soutiennent fortement la théorie de défocalisation hypermétropique périphérique, qui a démontré que le flou induit par l’hypermétropie dans la rétine périphérique favorise l’allongement de la longueur axiale, tandis que le flou induit par la myopie signale l’arrêt du processus. Bien que cette théorie soit loin d’être universellement acceptée et qu’elle ne représente probablement qu’une partie des influences multifactorielles dans l’apparition et la progression de la myopie, la plupart des outils de gestion de la myopie offerts sur le marché intègrent des aspects de conception basés sur cette théorie.
Quant aux dispositifs ophtalmiques, les lentilles cornéennes utilisées pour la gestion de la myopie peuvent être le moyen le plus efficace d’atténuation, fournissant la plus grande réduction moyenne de la progression sur la plus longue période. Cette constatation est probablement due à la surface relative de la rétine périphérique exposée à la défocalisation myopique de chaque modalité, qui est plus importante avec les lentilles cornéennes et plus limitée avec les lunettes.
Les lentilles ortho-k : un potentiel sous-utilisé
En termes d’options de lentilles cornéennes, l’orthokératologie (ortho-k) est considérée comme le pilier de la modalité. Pourtant, malgré l’efficacité des ajustements ortho-k, les lentilles n’ont jamais gagné la popularité et l’utilisation que l’on aurait pu supposer. Du point de vue du praticien, cela peut être dû au temps et au coût associés au processus d’ajustement, à la compétence requise pour les ajustements des lentilles perméables aux gaz et à l’investissement dans un équipement spécialisé, tel qu’un topographe cornéen ou la technologie TCO, nécessaire pour la surveillance de la cornée. La répercussion de ces coûts sur le patient peut également s’avérer difficile dans certains groupes démographiques. Du point de vue du patient, le confort peut aussi être un problème si la lentille est mal ajustée. En outre, les multiples visites de suivi, pour s’assurer du bon positionnement de la lentille sur la cornée, peuvent être problématiques pour certains patients. Quelles que soient les raisons de la faible adoption de l’orthokératologie, elle reste un outil efficace pour la gestion et l’atténuation de la myopie.
Les lentilles ortho-k et les lentilles souples pour la gestion de la myopie créent une défocalisation périphérique myopique tout en offrant une vision centrale nette. Dans le cas des lentilles de gestion de la myopie, comme les lentilles multifocales qui les ont précédées, les zones de focalisation doubles limitent la défocalisation périphérique hypermétropique et peuvent être conçues pour produire une défocalisation myopique en périphérie tout en laissant l’accommodation intacte.
Les avantages des lentilles cornéennes souples
Les lentilles cornéennes souples sont mieux acceptées par les patients et les praticiens et constituent un excellent point de départ dans la prise en charge de la myopie, car elles sont généralement plus faciles à ajuster et à porter. Contrairement aux lentilles ortho-k, les lentilles souples ne manipulent pas la surface de la cornée, et un topographe cornéen n’est donc pas nécessaire. Bien que le suivi des changements d’erreur de réfraction puisse être suffisant pour limiter la progression de la myopie lors de l’utilisation de lentilles souples, la mesure de la longueur axiale de l’œil par échographie d’amplitude fournit une mesure plus définitive de l’efficacité des lentilles dans l’atténuation de la myopie.
En raison de la possibilité de personnaliser les lentilles ortho-k pour influer sur des zones précises de la rétine périphérique, celles-ci restent la meilleure modalité, mais une modalité sous-utilisée dans la gestion de la myopie. Les applications à la correction astigmatique et à l’inversion potentielle de la myopie doivent faire l’objet d’études plus approfondies en ce qui concerne les lentilles ortho-k. Ces questions sont actuellement à l’étude. L’introduction de lentilles cornéennes souples pour la gestion de la myopie par le grand fabricant de lentilles cornéennes CooperVision est un signe prometteur que cette tendance inquiétante a finalement été reconnue.
L’évolution des lentilles cornéennes dans la gestion de la myopie semble avoir un avenir prometteur. De nouvelles lentilles à profondeur de champ étendue, des lentilles souples à gradient d’indice de réfraction (GRIN) et le concept de libération in vitro de médicaments antimuscariniques à partir d’une lentille cornéenne souple font tous l’objet d’études, et à ce jour, les résultats sont encourageants.
Lisez l’article du Dr Rawana dans le numéro de Juillet-Août du magazine Optik ICI.
Maladies héréditaires de la rétine : une nouvelle approche pour restaurer la vue
Dans le cadre d’un travail financé par Vaincre la cécité Canada (VCC), l’équipe du Dr Michel Cayouette (Université de Montréal) a trouvé un moyen de réactiver les cellules de la rétine et de les transformer en cellules sensibles à la lumière, lesquelles pourraient potentiellement remplacer les cellules perdues dans les cas de dégénérescence rétinienne.
Chez les personnes atteintes d’une maladie héréditaire de la rétine (MHR), la perte de vision est causée par la mort des cellules photoréceptrices de la rétine. Bien que la thérapie génique puisse ralentir ou stopper la dégénérescence des cellules photoréceptrices, elle ne peut pas restaurer la vision des patients qui sont à un stade avancé de la maladie, alors qu’un grand nombre de cellules photoréceptrices ont été perdues. Par conséquent, de nombreux chercheurs s’efforcent de trouver des moyens de remplacer les cellules perdues et de restaurer la vision.
L’équipe du Dr Cayouette a découvert qu’un type de cellule présent dans la rétine, appelé cellule gliale de Müller, pouvait être transformé en une cellule qui possède certaines des mêmes propriétés et fonctions que les cellules photoréceptrices et qui activerait les cellules déjà présentes dans l’œil d’une personne, évitant ainsi la greffe de cellules.
Au cours des prochaines étapes, l’équipe du Dr Cayouette tentera d’améliorer la technique de transformation afin de créer des cellules qui ressemblent le plus possible aux cellules photoréceptrices et qui seraient donc plus susceptibles de regénérer la vision.
La rétine : une frontière émergente dans la détection de la maladie d’Alzheimer
La rétine, une extension du cerveau, attire rapidement l’attention dans le domaine de la détection de la maladie d’Alzheimer.
Provenant du cerveau lors du développement embryonnaire, ce tissu neuronal multicouche est essentiellement une partie du système nerveux central. Avec de plus en plus de preuves suggérant que les changements cérébraux peuvent se refléter dans la rétine, les scientifiques la considèrent comme un outil de dépistage précoce potentiel pour la maladie d’Alzheimer, qui affecte actuellement des millions de personnes en Amérique du Nord.
De l’autopsie à l’imagerie avancée
Historiquement, le diagnostic définitif de la maladie d’Alzheimer n’était possible qu’à titre posthume par le biais d’autopsies cérébrales. Cependant, depuis le début des années 2000, les progrès technologiques ont permis la détection de marqueurs de la maladie à un stade précoce. Des méthodes diagnostiques contemporaines comme l’imagerie cérébrale PET et les tests de liquide céphalorachidien (LCR) contribuent désormais à reconnaître la maladie d’Alzheimer dans ses phases initiales.
Bien qu’importants, ces techniques peuvent être coûteuses, invasives et parfois inaccessibles. Les défis associés à de telles méthodes – allant des traceurs radioactifs utilisés dans les scans PET au processus invasif d’extraction du liquide rachidien – soulignent le besoin urgent d’outils diagnostiques plus simples, non invasifs et abordables.
Entrez : La rétine
C’est ici que la rétine, étant une émanation directe du cerveau et accessible par des moyens non invasifs, se présente comme une cible prospective.
Les chercheurs se sont concentrés sur le bêta-amyloïde, un peptide formant des plaques nuisibles dans les cerveaux affectés par la maladie d’Alzheimer, comme marqueur rétinien. On pense que ce fragment de protéine s’accumule également dans la rétine, potentiellement même avant l’apparition de tout symptôme clinique.
Une méthode innovante appelée imagerie hyperspectrale, capable de capturer des images à différentes longueurs d’onde lumineuses, a été introduite par les scientifiques Robert Vince et Swati More de l’Université du Minnesota en 2014. Ils ont identifié des agrégats d’amyloïde dans les rétines de souris et ont ensuite corrélé ceux-ci avec des accumulations cérébrales.
Initiative médicale canadienne
L’équipe a depuis licencié la technique à une entreprise canadienne d’imagerie médicale, RetiSpec, qui la combine avec un algorithme d’apprentissage automatique permettant de localiser les amas d’amyloïde dans les images hyperspectrales. Des chercheurs dans de nombreux établissements à travers l’Amérique du Nord mènent actuellement des essais cliniques pour examiner l’efficacité de cette technique.
Les données des essais ont montré des résultats prometteurs, les tests basés sur la rétine identifiant et excluant précisément la présence d’amyloïde cérébrale 86 % et 80 % du temps, respectivement.
Toutefois, bien que davantage de données soient nécessaires, des leaders du domaine, comme Sharon Cohen, directrice médicale du Toronto Memory Program, sont optimistes quant à l’approbation éventuelle de la technologie et à son adoption généralisée.
Des recherches parallèles ont observé de l’amyloïde dans les rétines même en l’absence de symptômes cognitifs, élargissant le champ d’application des dépistages basés sur la rétine. D’autres indicateurs tels que l’épaisseur rétinienne, les changements anatomiques et les modifications des vaisseaux sanguins font également l’objet d’investigations, offrant potentiellement un aperçu complet des signes précoces de la maladie d’Alzheimer.
Malgré l’enthousiasme, il y a des voix prudentes. Certains scientifiques, dont Robert Rissman, sont circonspects quant à la validité et à la cohérence des résultats à travers différents laboratoires.
La méthodologie exacte pour l’identification de l’amyloïde dans les rétines reste sujet à débat, avec des variations observées dans les résultats d’imagerie entre les établissements.
Néanmoins, comme le remarque Rebecca Edelmayer de l’Association Alzheimer, la détection précoce à l’aide d’outils comme l’imagerie rétinienne pourrait potentiellement révolutionner la trajectoire des soins de la maladie d’Alzheimer, en faisant un domaine de recherche passionnant.
La myopie chez les enfants
Par Thomas Weissberger
É-pi-dé-mie
NOM
Propagation rapide d’une maladie contagieuse dans une population à un moment donné :
« une épidémie de grippe », « une épidémie de choléra ».
ADJECTIf
(D’une maladie) largement répandu au sein d’une communauté à un moment donné. Synonyme d’endémique, pandémique.
« maladies épidémiques », « le typhus était épidémique à l’hiver et au printemps de 1922 ».
Un mot qui fait peur, surtout après ce que nous avons vécu au cours des trois dernières années. Dans le contexte de la myopie de l’enfant, nous devrions être effrayés et préoccupés; pas seulement parce que nous constatons sa hausse exponentielle, mais aussi en raison de ses conséquences à long terme.
Apparition de la myopie chez les enfants
La myopie est en voie de devenir un problème grave, en particulier dans les zones urbaines d’Asie et dans les pays développés; près de 90 % des jeunes souffriront de myopie avant l’âge de 20 ans. Des études prédisent que d’ici 2050, environ 50 % de la population mondiale pourrait être myope. Dans le pire des cas, la vision d’un enfant souffrant de myopie pourrait rapidement se détériorer à raison d’une (1) dioptrie par année et devenir une myopie sévère, ce qui, à son tour, peut augmenter le risque de déchirement ou de décollement de la rétine et même causer la cécité.
En tant que professionnels de la vue, nous constituons la première ligne de défense et faisons partie intégrante du cercle de soins pour lutter contre l’épidémie de myopie. De plus, nous disposons d’outils et de ressources pour le faire si nous le souhaitons. Mais, est-ce vraiment un choix? Ma réponse est non. Il en est de notre devoir et de notre responsabilité.
Pour être en mesure d’aider, nous devons avoir une compréhension de base du problème, de ses causes et des traitements disponibles.
Actuellement, quatre types de traitement sont disponibles, dont trois auxquels les opticiens peuvent recourir. À cela, s’ajoutent de nouvelles options expérimentales offertes dans certains pays. Mais, d’abord et avant tout, un des aspects les plus importants dans la gestion de la myopie est lié au mode de vie.
Lorsque le volume quasi épidémique de personnes myopes a été constaté pour la première fois, un fait intéressant est apparu : les enfants des pays en voie de développement présentaient un taux de myopie nettement inférieur à celui des enfants des pays développés, qui passaient la majeure partie de la journée à utiliser des appareils numériques, que ce soit pour faire leurs devoirs ou pour jouer, et dont les yeux étaient constamment dans un état accommodatif de vision de près. En tant que professionnels de la vue possédant les compétences et disposant du temps nécessaire pour des discussions qui vont bien au-delà de l’ajustement de lunettes, nous pouvons informer et conseiller les parents et leurs enfants sur la façon de faire de meilleurs choix de vie pour la santé de leurs yeux.
Découvrez les trois règles fondamentales concernant l’environnement visuel des enfants dans l’article complet de Tom dans le numéro de juillet-août du magazine Optik!
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