Une souche de bactérie causant la kératite microbienne a démontré une résistance inquiétante aux solutions désinfectantes utilisées par les porteurs de lentilles cornéennes.

 

Au Royaume-Uni, des chercheurs de l’Université de Liverpool et de la Royal Liverpool University NHS Trust ont testé la capacité de survie de différentes souches de la bactérie Pseudomonas aeruginosa, laquelle cause la kératite, dans des solutions utilisées normalement par les porteurs de lentilles cornéennes. Ils ont comparé neuf souches

P. aeruginosa différentes à la souche P. aeruginosa 9027, généralement utilisée dans les tests par les manufacturiers de lentilles.

 

Si la grande majorité de ces souches étaient détruites après environ dix minutes dans les solutions, l’une d’entre elles, la P. aeruginosa 39016, y a survécu plus de quatre heures. Or, elle est associée à une forme particulièrement virulente de kératite.

 

« La kératite microbienne peut être dévastatrice pour un patient, il est important de réduire le risque de développer cette maladie chez les porteurs de lentilles cornéennes en améliorant les solutions désinfectantes de lentilles », soutient le professeur Craig Winstanley, qui a dirigé la recherche.

 

Les chercheurs vont désormais étudier l’étendue de la résistance de cette souche et les mécanismes de cette résistance, afin d’aider au développement de produits plus efficaces.

Source :

www.sciencedaily.com/releases/2014/04/140416190926.htm

 

Le conseil d’administration d’Allergan, fabricant des gouttes oculaires Restasis, a officiellement refusé l’offre d’achat non sollicitée de la pharmaceutique québécoise Valeant.

 

Allergan soutient que l’offre de 52 G$ en espèces et en actions sous-estime sa valeur en ne reflétant pas ses possibilités de croissance. Le conseil d’administration estime que son bénéfice par action augmentera de 20 à 25 pour cent, et prévoit une forte croissance de ses revenus en 2015.

 

Dans une lettre envoyée à son homologue de Valeant, le PDG d’Allergan se demande aussi comment Valeant s’y prendra pour obtenir les réductions de coûts qu’il envisage sans nuire à la viabilité à long terme d’Allergan. Valeant estime que l’acquisition permettrait d’économiser 3,3 G$ dans les coûts d’exploitation grâce à des synergies.

 

Loin de renoncer, Valeant est rapidement revenue à la charge, affirmant que l’offre serait bonifiée. Des détails doivent être annoncés à ce sujet le 28 mai. Par ailleurs, Pershing Square Capital Management, le partenaire de Valeant dans cette offre d’achat, souhaite obtenir la liste complète des actionnaires d’Allergan. Valeant souhaiterait organiser un « référendum » auprès de ces actionnaires, afin de déterminer s’ils souhaitent voir les deux entreprises négocier la fusion. Valeant pourrait même réclamer la tenue d’une assemblée extraordinaire pour remplacer certains ou tous les membres du conseil d’administration d’Allergan.

Sources :

http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/sante-pharmaceutique-et-biotechnologies/allergan-rejette-l-offre-de-valeant/568801

http://eyewiretoday.com/view.asp?20140512-allergan_rejects_valeant_pharmas_cut_and_slash_takeover

Des chercheurs de l’Université de l’Indiana ont découvert de nouveaux signes précurseurs de perte de vision associés au diabète.

 

« Nous ne nous attendions pas à voir des changements aussi frappants dans les rétines à des stades si précoces », souligne Ann Elsner, auteure principale de l’article paru dans Biomedical Optics Express. « Nous voulions étudier les signes précurseurs chez des sujets volontaires dont les yeux n’étaient pas considérés comme ayant une maladie très avancée. Nous avons observé des dommages répandus largement dans la rétine, incluant des changements aux vaisseaux sanguins que l’on ne croyait pas possibles avant des stades beaucoup plus avancés de la maladie. »

 

Ces importants signes avant-coureurs n’étaient pas observables avec les techniques de diagnostic habituelles, en raison des imperfections optiques des yeux. Stephen Burns, professeur et vice-recteur à l’École d’optométrie de l’Université de l’Indiana, a développé un instrument utilisant de petits miroirs avec des segments mobiles, afin de refléter la lumière dans l’œil.

 

« Il est choquant de voir de vastes régions de la rétine affectées par une circulation sanguine insuffisante, dit-il. Cela signifie que certains patients ont des dommages à la rétine beaucoup plus avancés que d’autres au même stade d’avancement du diabète. »

 

D’autres études seront nécessaires pour identifier les patients dont les rétines sont les plus endommagées, et voir si ces dommages peuvent être traités.

Sources :

www.sciencedaily.com/releases/2014/04/140417090834.htm

http://www.opticsinfobase.org/boe/abstract.cfm?uri=boe-5-3-961

 

Essilor inaugurait récemment son Centre Innovation et Technologies Europe, à Créteil, qualifié de « plus grand campus mondial privé dédié à la recherche et l’innovation dans l’industrie de l’optique ophtalmique ».

 

Près de 900 personnes, issues des équipes de recherche et développement, Opérations monde, Global Engineering, Achats, Qualité et Supply Chain, unissent leurs forces dans ce centre dédié à l’innovation. Le regroupement sur un même site de ces équipes vise à favoriser les échanges et l’accélération des projets, ainsi que la mise sur le marché de nouveaux produits et de nouvelles technologies.

 

« Ce nouveau centre constitue une formidable plateforme pour inventer et développer les verres, matériaux et traitements du futur qui permettront d’ouvrir de nouveaux horizons en matière de correction et de protection de la vue, et de relever le défi de la prévention et de la santé visuelle », soutient Hubert Sagnières, PDG d’Essilor.

 

L’innovation est au cœur de la stratégie d’affaires d’Essilor, qui investit annuellement plus de 150 millions d’euros en recherche et innovation. Environ 40 % de son chiffre d’affaires provient de produits lancés depuis moins de quatre ans.

 

Essilor, classée trois ans de suite parmi les entreprises les plus innovantes au monde par le magazine Forbes, dispose de deux centres semblables à Dallas et à Singapour.

Source :

www.essilor.com/fr

 

 

 

Le British Medical Journal Case Report fait état d’un homme qui a soigné une lésion oculaire en plongeant la tête la première dans une vague déferlant à 70 km/h.

 

L’homme était affligé d’un ptérygion, aussi connu sous le nom de « pathologie du surfeur ». Cette lésion de la conjonctive affecte surtout les gens très exposés aux rayons UV. En s’étendant à la cornée, le ptérygion provoque des irritations et peut entraîner un trouble visuel.

 

Cette lésion est généralement traitée par chirurgie. Mais un homme de 61 ans a décidé d’employer une méthode plus inattendue… et radicale. Surfant sur une vague de plus de dix mètres de haut déferlant à 70 km/h, il a tout bonnement décidé de plonger dedans en gardant les yeux ouverts. Son geste a décollé le ptérygion, lequel apparaissait chez lui sous la forme d’une invasion cornéenne issue de la conjonctive limbique.

 

Le D^r Thomas Gordon Campbell ne cache pas son étonnement dans l’article publié le 26 mars dernier. « Cette manoeuvre impressionnante a littéralement effacé la lésion et les symptômes du patient se sont améliorés », écrit-il. Il n’aura fallu que quelques jours pour que sa plaie guérisse totalement. À ceux qui seraient tentés de l’imiter, le D^r Campbell rappelle toutefois que le meilleur traitement reste la chirurgie traditionnelle.

Sources :

http://casereports.bmj.com/content/2014/bcr-2014-203896.full?sid=57e959be-03e2-480c-995f-cbb58a519a82

http://www.acuite.fr/articles.asp?REF=9593