Diagnostiquer la neuropathie diabétique par les lésions
jeudi, juillet 13 2017 | 00 h 00 min | Science
Un nouvel article publié dans la revue Optometry and Vision Science explore l’utilisation d’une méthode de détection non invasive des lésions du nerf de la cornée causées par le diabète.
La neuropathie diabétique touche de 60 à 70 % des diabétiques et il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement pour réparer les dommages aux nerfs. Dans certains cas, la neuropathie est très douloureuse et les ulcères qui s’ensuivent pourraient même nécessiter l’amputation des membres inférieurs. Cela rend extrêmement importants le dépistage précoce de la neuropathie périphérique diabétique et l’identification des patients à risque, mais les tests actuels, comme la biopsie cutanée à l’emporte-pièce, sont invasifs et non répétables.
Les nerfs dans la cornée peuvent facilement être évalués de manière non invasive en utilisant la microscopie confocale. Les recherches ont démontré que la densité des fibres nerveuses de la cornée peut prédire l’apparition de la neuropathie diabétique.
Maria Markoulli, Ph. D., chercheuse à l’université de New South Wales, a découvert que le film lacrymal des patients diabétiques contient des taux plus bas de substance P, un marqueur chimique impliqué dans le maintien de la cornée et la cicatrisation, comparativement au groupe témoin.
L’équipe de Markoulli a établi une corrélation entre les niveaux de substance P dans les lésions et la densité des fibres nerveuses de la cornée. « La corrélation positive entre la substance P et la densité des fibres nerveuses de la cornée indique que la substance P pourrait être un biomarqueur potentiel pour la santé du nerf de la cornée. »
L’utilisation des taux de substance P dans les lésions pourrait devenir une méthode efficace et non invasive du dépistage de la neuropathie périphérique diabétique et de l’identification des personnes à risque avant que des dommages irréversibles aux nerfs apparaissent.
Pour lire l’article au complet (en anglais) sur le site de la revue OVS, cliquez ICI.