La NASA documente le trouble oculaire lié au séjour dans l’espace
jeudi, septembre 7 2017 | 00 h 00 min | Nouvelles, Science
L’équipe chargée des activités de médecine spatiale de la NASA a donné un nom aux réponses oculaires qui apparaissent à la suite de séjours prolongés dans l’espace : trouble neuro-oculaire lié au séjour dans l’espace, ou SANS.
Les causes du SANS demeurent inconnues, mais les médecins de la NASA ont découvert que les astronautes expérimentent entre autres symptômes un œdème unilatéral et bilatéral de la papille optique, un aplatissement du globe oculaire, des plis sur la choroïde et sur la rétine, des changements d’erreur de réfraction liée l’hypermétropie et des infarctus de la couche des fibres nerveuses de l’œil.
L’étude du SANS par la NASA se poursuit avec des missions habitées dans l’espace à venir qui incluront des résonances magnétiques intracrâniennes et des imageries oculaires obtenues grâce à la tomographie par cohérence optique pendant et après le vol.
Au cours d’une étude de vol spatial de longue durée sur la Station spatiale internationale (SSI), 12 % des membres de l’équipage rapportaient une diminution de l’acuité visuelle à distance, alors que 48 % rapportaient une diminution de l’acuité visuelle de près. Certains de ces changements de réfraction perduraient des années après le vol dans l’espace.
La NASA explique que la compréhension de la cause du SANS et l’élaboration de contre-mesures seront nécessaires afin de réaliser des missions habitées prolongées sur la ceinture d’astéroïdes ou sur Mars entre autres.
Lisez le communiqué spécial publié dans JAMA Ophthalmology ICI (en anglais).