Les médicaments contre le VIH et le diabète pourraient diminuer le risque de souffrir de DMLA
mercredi, juin 30 2021 | 11 h 17 min | Science
Deux groupes de recherche ont analysé les données des réclamations d’assurance-maladie aux États-Unis pour vérifier si les personnes qui prenaient certains médicaments avaient moins de risque d’être atteintes de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
Dans la première étude, les chercheurs ont étudié les demandes d’indemnisation de plus de 600 000 personnes dont la moitié souffrait de DMLA. L’étude publiée dans la revue JAMA Opthalmology a révélé que les personnes qui avaient déjà pris de la metformine, un médicament utilisé pour traiter le diabète de type 2 et le syndrome
des ovaires polykystiques, avaient moins de risque d’être atteintes de DMLA. Il est intéressant de noter que l’effet était lié à la dose et les personnes dont les doses de metformine étaient plus faibles obtenaient de meilleurs résultats.
Dans la deuxième étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, les chercheurs ont noté que l’accumulation d’un certain type d’acide désoxyribonucléique (ADN) (appelé séquence Alu) pourrait tuer les cellules épithéliales du pigment rétinien et potentiellement contribuer à la dégénérescence maculaire. À la lumière de cette découverte, ils ont consulté les réclamations de millions de patients pour savoir si des médicaments qui empêchent l’accumulation de la séquence Alu étaient liés à une perte de vision moins importante. En effet, ils ont réalisé que les personnes qui prenaient un type de médicament contre le virus de l’immunodéficience
humaine (VIH), les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI), avaient moins de risque de souffrir de DMLA.
Cette donnée en soi n’est pas suffisante pour avancer que les médecins devraient commencer à prescrire ces médicaments, mais elle représente une preuve intéressante que ces médicaments, ou dans le cas des INTI, des solutions de rechange sécuritaires, pourraient être pris en compte dans les nouveaux essais cliniques pour déterminer s’ils peuvent aider à prévenir la DMLA.