Une étude révèle que jusqu’à 30 % des patients atteints de DMLA humide pourraient être en mesure d’arrêter les injections anti-VEGF
mercredi, juin 1 2022 | 14 h 03 min | Science
Selon une nouvelle étude de Johns Hopkins University School of Medicine, près d’un tiers des patients atteints de dégénérescence maculaire humide liée à l’âge (DMLA) ont pu cesser en toute sécurité les injections anti-VEGF (facteur de croissance de l’endothélium vasculaire), le traitement le plus courant pour la DMLA humide.
Cette étude, publiée dans le Journal of Clinical Investigation, a été réalisée auprès de 106 personnes à qui un programme d’injections personnalisé a été remis. Lors de chaque visite de suivi, les patients étaient évalués afin de déterminer s’ils pouvaient interrompre les injections. En moins d’un an, environ 31 % des patients avaient cessé le traitement et la majorité d’entre eux n’ont pas eu à recevoir d’injections au cours des deux années subséquentes. Les patients étaient réputés être sevrés de façon sécuritaire s’ils ne recevaient pas d’injections anti-VEGF pendant au moins 30 semaines, et qu’il n’y avait pas d’accumulation de fluide dans l’oeil ni d’aggravation de la perte de vision.
Les chercheurs ont également analysé le fluide des yeux des patients et ont découvert 172 molécules différentes chez les patients qui avaient mis fin au traitement de manière sécuritaire par rapport à ceux qui ont continué à recevoir des injections mensuelles. Les chercheurs continueront d’étudier ces molécules pour identifier les biomarqueurs qui pourraient aider à déterminer quels patients pourraient cesser le traitement plus tôt.
La prochaine étape consistera à effectuer une étude randomisée afin de vérifier si de plus grands groupes de patients obtiennent les mêmes résultats. Dans l’affirmative, certains patients pourraient cesser temporairement ou complètement les injections anti-VEGF tout en préservant leur santé oculaire.