Mois de la santé visuelle : Le vieillissement de la population nécessite d’accorder la priorité à la santé oculaire
jeudi, mai 4 2023 | 14 h 40 min | Communiqué de presse, Nouvelles
Mai est le Mois de la santé visuelle, et la Société canadienne d’ophtalmologie (SCO) veut insister sur l’importance des soins oculovisuels, en particulier au moment d’évaluer les besoins généraux des aînés canadiens. Selon un sondage réalisé en 2022 par la SCO, quatre Canadiens sur dix (41 %) ont vécu au moins un changement à leur santé oculaire ou un reçu au moins un diagnostic de changement au cours des deux dernières années – et ce nombre passe à 56 % chez les répondants âgés de 65 ans et plus.
À l’heure actuelle, plus de 1,2 million de Canadiens ont une perte de vision, et plus de huit millions de Canadiens sont atteints de l’une des quatre principales maladies oculaires. Les maladies pouvant causer la cécité touchent les adultes plus âgés (55 ans et plus) à des taux beaucoup plus élevés, et à mesure que la population canadienne vieillit, le nombre de personnes touchées par une déficience visuelle augmentera. Dans un effort visant à redresser cette situation, la SCO participe aux consultations Vieillir chez soi du Conseil national des aînés – une initiative visant à mobiliser différents intervenants, y compris des experts en soins de santé, afin de définir des lacunes ainsi que le soutien supplémentaire nécessaire dont ont besoin les Canadiennes et Canadiens qui souhaitent vieillir dans le confort de leur foyer.
« La perte de vision peut avoir des conséquences considérables sur le bien-être physique, cognitif et émotionnel des aînés, ainsi que sur leur capacité à vivre de façon autonome, déclare le Dr Phil Hooper, président de la Société canadienne d’ophtalmologie. Les besoins en soins de santé augmentent avec l’âge, et de nombreux aînés ont besoin de soins coordonnés qui englobent des interventions chirurgicales et médicales pour traiter leur perte de vision. Ainsi, l’élaboration dès aujourd’hui de solutions à cette préoccupation permettra de soutenir l’initiative Vieillir chez soi qui, en retour, permettra aux aînés de vivre à la maison en toute sécurité. »
L’éducation et la sensibilisation en matière de santé oculaire et de maladies oculaires sont essentielles pour contribuer à réduire le risque de perte de vision chez les aînés. Bien que la plupart des Canadiens (62 %) connaissent les cataractes, seulement un quart (27 %) des Canadiens savent que les cataractes constituent la principale cause de cécité au pays. Moins de la moitié (47 %) connaissent le glaucome, et seulement 39 % connaissent la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), qui est la deuxième principale cause de cécité. Un nombre moins élevé de Canadiens connaissent la rétinopathie diabétique (22 %) et le syndrome de l’œil sec associé aux lentilles cornéennes (26 %).
Les aînés ayant une perte de vision sont plus susceptibles d’être admis dans un établissement de soins, et ils risquent également d’être admis plus tôt dans un établissement de soins en raison d’une perte de vision. Afin de réduire au minimum les risques de perte de vision chez les aînés, la SCO recommande ce qui suit :
- Mettre l’accent sur le dépistage et la collaboration chez les membres de l’équipe de soins oculovisuels : Des examens de la vue fréquents et réguliers permettront de détecter plus rapidement les maladies oculaires pouvant causer la cécité, ce qui assurera un traitement plus rapide pour contribuer à retarder l’apparition de la perte de vision.
- Accroître le nombre de places en résidence : L’une des principales préoccupations concernant les arriérés actuels dans les chirurgies est que la situation s’aggravera avec le temps en raison du besoin croissant et qu’il n’y aura pas suffisamment d’ophtalmologistes formés. Il faut accroître le nombre de places en résidence en ophtalmologie partout au Canada et concevoir de nouveaux modèles pour permettre l’arrivée de médecins formés à l’étranger.
- Créer un Bureau national de la santé oculaire : Un Bureau national de la santé oculaire fournira la vue d’ensemble pancanadienne nécessaire pour permettre d’intégrer les soins et accroître l’accès à des services de santé oculaire partout au Canada. Une vue d’ensemble au niveau national permettra de comprendre les enjeux et de s’attaquer au manque de coordination au niveau du gouvernement et des patients.
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