Un test de vision confirme l’exposition prénatale à la marijuana
vendredi, novembre 27 2015 | 00 h 00 min | Science
Une étude de l’Université de Waterloo fait état de surprenants résultats de tests de vision effectués sur des enfants exposés à des drogues récréatives pendant la grossesse.
L’étude, publiée le 19 novembre 2015 dans le journal Scientific Reports, a évalué un traitement visuel de haut niveau, lequel survient dans la partie dorsale du cerveau et est très vulnérable à des facteurs de risque en début de vie, chez les enfants âgés de quatre ans exposés à différentes drogues récréatives avant de naître. Les résultats ont montré que l’exposition à la marijuana a amélioré la perception du mouvement dans son ensemble, alors que l’alcool avait des conséquences nuisibles. L’exposition à la méthamphétamine et à la nicotine n’a eu aucun effet par rapport au groupe de contrôle.
« Cette conclusion initiale nous a beaucoup étonnés, a déclaré le Dr Ben Thompson, de l’École d’optométrie et des sciences de la vue de l’Université de Waterloo. Cette étude montre que la marijuana et l’alcool peuvent avoir de grandes répercussions sur un aspect essentiel du traitement visuel qui s’effectue dans notre cerveau. Malgré l’influence positive apparente de la marijuana sur le développement du système visuel du cerveau, une autre étude conclut qu’une telle consommation peut nuire au développement du cerveau des enfants à naître. »
Ces travaux font partie de l’étude Infant Development, Environment and Lifestyle (IDEAL), qui analyse les effets de l’exposition aux drogues et à l’alcool avant la naissance sur les compétences cognitives et motrices.
Pour en savoir davantage : nature.com/articles/srep16921/ (article en anglais)