Quel est le lien entre l’apnée du sommeil et le glaucome?
jeudi, août 25 2016 | 00 h 00 min | Science
Une nouvelle recherche de l’Université d’Hokkaido au Japon a mesuré la pression oculaire accrue des patients souffrant d’apnée pendant leur sommeil et a révélé une corrélation suprenante avec le glaucome.
Les personnes souffrant du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) sont plus susceptibles d’être victimes d’accidents vasculaires cérébraux et de maladies cardiovasculaires. Elles sont également dix fois plus à risque de souffrir de glaucome.
Publiés dans la revue Investigative Ophthalmology and Visual Science, les chercheurs ont développé une méthode pour mesurer de façon continue la pression intraoculaire (PIO) pendant la nuit, sans réveiller le patient, à l’aide d’un capteur de lentille cornéenne. À l’aide de ce capteur, ils ont été en mesure de surveiller les effets des événements d’apnée-hypopnée (pauses dans la respiration ou respiration trop faible) sur les valeurs de PIO.
L’étude sur le sommeil a été menée sur sept hommes souffrant d’apnée du sommeil (âge moyen de 52 ans) sans antécédents de maladie oculaire. Les patients ayant reçu un diagnostic de glaucome ont expressément été exclus de cette étude. Ces patients ont subi de 20 à 80 événements d’apnée‑hypopnée par heure (événements qui duraient pendant au moins 10 secondes, assez longs pour influencer l’oxygénation du sang). Un index apnées-hypopnées (IAH) supérieur à 30 est classé comme une apnée du sommeil grave.
La surveille pendant la nuit des lentilles cornéennes a révélé que les niveaux de PIO « ont diminué de façon importante en réaction immédiate aux événements d’apnée, ce qui suggère un lien élusif entre le SAOS et le glaucome en ce qui concerne la façon dont le SAOS contribue à la pathogenèse du glaucome comme facteur de risque proposé ».
Cette recherche renforce la théorie qu’il existe une corrélation forte entre la pression dans la cavité thoracique et la pression intraoculaire, bien que les chercheurs indiquent que des études sur de plus grands échantillons sont nécessaires pour déterminer le mécanisme du glaucome lié au SAOS.
L’article complet est disponible ici (en anglais seulement) : http://iovs.arvojournals.org/article.aspx?articleid=2525820