1ère partie- Entrevue avec Brigitte Robidas, présidente de l’OODQ
mardi, novembre 1 2016 | 00 h 00 min | Nominations, Nouvelles
Par Isabelle Boin-Serveau
Brigitte Robidas a reçu Infoclip.ca dans les bureaux montréalais de l’Ordre des opticiens d’ordonnances du Québec (OODQ) quelques mois seulement après son élection à la présidence. Voici la publication —en trois parties— de cette rencontre : Premiers pas. Les courses à la présidence. Dialogues en perspective.
1ère partie : Les premiers pas
Onzième d’une fratrie de 14 enfants, Brigitte Robidas a passé son enfance sur la Rive-Sud entre une mère d’origine française dévouée à la famille et un père économiste, engagé pendant plus de 25 ans en politique municipale. Marcel Robidas aura été conseiller municipal, maire de Longueuil et s’impliquera notamment dans la prolongation de la ligne de métro, du parc Michel-Chartrand, des hôpitaux Pierre-Boucher et Charles-Lemoine, etc. « Mon père voyait grand et a toujours été considéré comme un visionnaire », indique-t-elle.
Aurait-elle hérité de cette fibre « politique »? Brigitte Robidas croit que c’est le modèle, la valeur de l’exemple plutôt que la génétique qui teinte son parcours personnel. En fait, adolescente, elle rêve de performance sportive et s’adonne à différentes disciplines dont le soccer : « J’aimais le dépassement… et peut-être aussi que la compétition me motivait ». Elle l’avoue, « notre mère nous poussait particulièrement à avoir un métier, une profession “pour s’en sortir si on était mal prit” ». Cela tombe bien, car le Québec s’est doté de cégeps qui procurent une plus grande accessibilité à diverses formations.
Forte en sciences, Brigitte Robidas entrevoit une carrière en médecine qu’elle mettra de côté à la suite du décès d’un frère, car, explique-t-elle, « j’avais peur de mourir et je voulais profiter de la vie! » Après des cours en géographie, elle envisage un temps l’urbanisme, mais s’inscrira finalement en technique d’orthèses visuelles au cégep Édouard-Montpetit après avoir subi un examen de la vue particulièrement « déclencheur ».
« J’ai vraiment choisi ce programme parce qu’à l’époque [début 1980] il était très contingenté… beaucoup de demandes pour une seule cohorte annuelle d’une trentaine de personnes. Je me suis sentie vraiment très privilégiée », confie-t-elle en ajoutant que cette profession a su combler « son tempérament d’aidante ».
Après l’obtention de son diplôme, Brigitte Robidas se tourne vers les opportunités professionnelles en régions. Elle prendra la direction de la Mauricie avec son conjoint, étudiant à l’Université du Québec à Trois-Rivières, et découvrira les multiples facettes de la pratique en s’initiant à la collaboration avec les optométristes [une pratique qui n’était pas la norme à cette époque-là puisque la plupart des opticiens travaillaient avec des ophtalmologistes] dans un important bureau de Shawinigan. Après deux années, Brigitte Robidas fait une petite pause et reprend sa pratique entre Ste-Hyacinthe et Montréal : « Bernard Champagne avait ces deux bureaux et je faisais la navette. La profession d’opticien était en train de changer avec la publicisation des escomptes… »
Le « hasard », comme elle aime le dire, lui permettra d’obtenir le poste d’enseignante en lunetterie au cégep de Longueuil après avoir répondu à une annonce. Sa carrière de professeur s’étendra ainsi de 1991 à 2016 : « J’étais vraiment dans mon élément… mais, il est clair que j’ai toujours eu le désir de faire avancer les choses, d’essayer d’améliorer ou de corriger certaines situations. » Justement, le destin allait placer sur son chemin un nouveau défi à relever! Pendant ce temps, deux filles et deux garçons viendront alimenter sa fierté de mère.
Suivez Infoclip.ca pour lire la deuxième partie de cette entrevue le 2 novembre 2016.