2e partie – Entrevue avec Brigitte Robidas, présidente de l’OODQ
mercredi, novembre 2 2016 | 00 h 00 min | Nouvelles
Brigitte Robidas a reçu infoclip.ca dans les bureaux montréalais de l’Ordre des opticiens d’ordonnances du Québec (OODQ) quelques mois seulement après son élection à la présidence. Voici la publication —partie 2 de 3— de cette rencontre.
2e partie : Les courses à la présidence
C’est au cours des années 1990, lorsque Brigitte Robidas assume les tâches de secrétaire à l’OODQ, que s’opère un déclic : « Cela a été pour moi une révélation et aussi l’occasion d’approfondir mes connaissances concernant la règlementation, les équivalences de diplômes, les révisions de plaintes, les conseils d’administration, etc. Et j’aimais tout! » Petit à petit, l’enseignante opticienne comprend que c’est à l’intérieur de cette organisation que l’on est en mesure de changer les choses.
Il y a souvent loin de la coupe aux lèvres. Brigitte Robidas le sait très bien, elle qui entreprendra trois courses successives à la présidence de l’OODQ. En 2010 tout d’abord, elle se lance « pour avoir le pouls des membres. Je voyais la pratique différemment de ce qui était présenté et je voulais savoir combien de membres n’y adhéraient pas non plus. La profession d’opticiens prenait un virage vers le salariat plutôt que l’entrepreneuriat et je voulais proposer quelque chose d’autre. » Malgré la défaite, les 300 voix qu’elle récolte sur le millier de votants lui indiquent qu’elle n’était pas la seule à avoir d’autres attentes.
Un an avant l’élection en 2013, Brigitte Robidas replonge dans le débat sur la modernisation des pratiques professionnelles dans le domaine de l’oculovisuel en participant à la rédaction du rapport du Comité d’experts. « J’ai hésité à me relancer dans la deuxième course à la présidence… mais cela a finalement été plus fort que moi. Je sentais qu’il ne fallait pas passer à côté! » Il y avait un vent de contestation grandissant parmi les membres et la candidate sentait que le moment était venu de faire changer les choses. « Ce n’est pas vrai que le dialogue est rompu entre toutes les parties, c’est ça que j’avais dans l’esprit », explique celle qui aura perdu cette deuxième élection par seulement 23 voix…
Trois ans plus tard, le Règlement sur les assistants optométriques vient alimenter le mécontentement des opticiens qui doutent de plus en plus des actions juridiques entamées par leur Ordre. « Pour moi, il est certain que la solution passe par le dialogue et l’ouverture. Je le vois, le modèle qui existe entre les opticiens et les optométristes sur le terrain. Pourquoi ne passerait-il pas au niveau des Ordres? J’ai tendance à croire qu’il y a une solution gagnant-gagnant. Il faut juste la trouver », souligne la nouvelle présidente qui a bénéficié d’un soutien massif des membres avec ses 1 225 voix sur 1 450 votants. Une victoire incontestable qui a tourné la page aux 15 années de présidence de Linda Samson.
Si vous n’avez pas lu la 1ère partie publiée le 1 novembre, cliquez ICI. Et ne manquez pas la 3e partie qui sera publiée le 3 novembre.