Une étudiante d’Oxford crée une rétine synthétique
jeudi, juin 8 2017 | 00 h 00 min | Science
Vanessa Restrepo-Schild, une étudiante au doctorat de 24 ans du département de chimie de l’Université d’Oxford, a créé une rétine souple à double épaisseur en combinant matières biologiques et synthétiques.
Les « cellules » sont construites avec des gouttelettes d’hydrogel (un polymère souple et flexible composé à 90 % d’eau) enrobées des protéines de la membrane cellulaire. La performance du prototype, une matrice 4 x 4 de 16 « pixels », a été publiée dans le numéro d’avril de 2017 du Scientific Reports.
Comme les vraies cellules rétiniennes, ces cellules synthétiques peuvent détecter la lumière et les changements de luminosité et convertir le tout en signaux électroniques, créant ainsi une image en un dégradé de gris.
En utilisant des matériaux biologiques sans danger, l’objectif est de créer un dispositif moins invasif que les implants rétiniens artificiels existants et moins susceptible de causer des effets indésirables comme l’inflammation ou la cicatrisation. « L’œil humain est incroyablement sensible, ce qui explique pourquoi des corps étrangers tels que les implants rétiniens métalliques peuvent être très dommageables et mener à de l’inflammation et à de la cicatrisation. Un implant biologique et synthétique est souple et à base d’eau, ce qui est beaucoup plus adapté à l’environnement de l’œil », explique Vanessa Restrepo-Schild.
Jusqu’à maintenant, le dispositif a uniquement été testé dans des conditions de laboratoire, mais l’Université d’Oxford rapporte avoir déposé une demande de brevet, et le travail se poursuit afin d’adapter la technologie à un implant bionique pour les animaux et, par la suite, pour des essais cliniques chez l’humain.
Pour obtenir plus d’information : www.ox.ac.uk/news/2017-05-04-oxford-student-creates-first-synthetic-retina (en anglais)