Selon une étude américaine, l’incidence des complications oculaires liées au zona a triplé
jeudi, juin 20 2019 | 05 h 38 min | Science
Selon une vaste étude du Kellogg Eye Center de l’Université du Michigan, l’incidence du zona ophtalmique (HZO) a triplé et est passée à 30,1 cas pour 100 000 personnes en 2016 comparativement à 9,4 cas pour 100 000 personnes en 2004. Les conclusions ont été présentées en mai à l’assemblée annuelle de l’Association for Research in Vision and Ophthalmology, qui se tenait à Vancouver.
Le zona, une réactivation du virus varicelle-zona, responsable de la varicelle, affectera environ 30 pour cent des Canadiens. Les symptômes : éruptions cutanées rouges accompagnées de douleur névralgique aiguë. Chaque année, on compte près de 130 000 nouveaux cas de zona au Canada. Et ce nombre ne cesse d’augmenter. Près de 13 pour cent des patients développent une algie post-zostérienne, une complication qui touche les fibres nerveuses et qui provoque une sensation de brûlure qui perdure dans la région longtemps après la disparition des éruptions et des vésicules.
L’auteur de l’étude, Nakul Shekhawat, un ophtalmologiste du Kellogg Eye Center, explique qu’en raison « de la sévérité de la maladie et du potentiel de complications menaçant la vision », il est important de déterminer quels sont les patients les plus à risque. La kératite, l’uvéite et l’épisclérite sont des complications possibles du HZO.
Les adultes âgés de plus de 75 ans ont un taux d’incidence plus élevé que les adultes plus jeunes avec 53 cas pour 100 000 personnes. Comparativement aux autres groupes ethniques, les Blancs ont des taux d’incidence du HZO aussi plus élevés (30,6 cas pour 100 000). Les femmes sont plus à risque de contracter le zona que les hommes.
Un vaccin contre le zona, efficace à 97 pour cent chez les adultes ayant entre 50 et 69 ans et à 91 pour cent pour ceux de 70 ans et plus, est offert au Canada. Il est efficace même chez les gens qui n’ont jamais contracté la varicelle.
« Les patients plus âgés courent de loin un plus grand risque de contracter le zona, ce qui souligne l’importance de vacciner les adultes plus vieux contre la maladie », explique le Dr Shekhawat.