UPMC : première implantation aux É.-U. d’un dispositif rétinien sans fil pour lutter contre la DMLA avancée
mercredi, janvier 15 2020 | 15 h 16 min |
Des chercheurs du Centre médical de l’Université de Pittsburgh (UPMC) ont annoncé avoir implanté, pour la première fois chez un patient américain, un dispositif rétinien sans fil au cours d’un essai clinique visant à restaurer partiellement la vue de patients souffrant de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) avancée.
Le dispositif, appelé PRIMA, est conçu pour redonner la vue aux patients aveugles en raison de la dégénérescence rétinienne. Cette puce photovoltaïque sans fil miniature de 2 mm2 et de 30 microns d’épaisseur est implantée sous la rétine endommagée et fonctionne de pair avec des verres de réalité augmentée munis d’une caméra et d’un projecteur infrarouge miniaturisés intégrés.
La puce agit comme une mince rétine artificielle composée de 378 microélectrodes qui convertissent la lumière infrarouge provenant des verres en signaux électriques transmis par le nerf optique au cerveau. Une fois leur dispositif implanté, les patients participent à un programme intensif de réadaptation qui entraîne leur cerveau à comprendre et à interpréter les signaux qu’émet l’implant en collaboration avec la vision naturelle qui leur reste. Par rapport aux implants de générations précédentes, PRIMA ne comporte pas de fil, mais beaucoup plus d’électrodes, ce qui permet de transmettre plus d’information visuelle.
L’étude de faisabilité du UPMC et le premier essai chez l’humain en France, lequel est réalisé auprès de cinq patients souffrant de DMLA avancée, se déroulent simultanément depuis plus d’un an. Les résultats des 12 mois de l’étude française démontrent que la plupart des patients peuvent lire des séquences de lettres et n’ont présenté aucun effet indésirable grave découlant de l’implantation.